Trois fois «NON» le 7 mars 2021

L’accord de libre-échange a été rejeté à l’unanimité par les membres présents pour des raisons écologiques et sociales. La culture des palmiers à huile est en général synonyme de déforestation, perte de biodiversité, utilisation de nombreux produits chimiques, longs transports jusqu’en Europe alors que nous produisons des oléagineux locaux, conditions de travail critiques, expropriations des terres des petits producteurs. Les critères de durabilité négociés dans l’accord ne sont pas suffisants et semblent très difficiles à contrôler. De plus, à l’heure où les chercheurs nous disent que les causes à l’origine des nouvelles maladies sont les mêmes que celles qui provoquent le dérèglement climatique, il est primordial de se rendre compte que les mesures doivent être prises au niveau international en termes de préservation de la biodiversité.

En ce qui concerne la loi fédérale sur les services d’identification électronique, les Vert·es jurassien·ne·s refusent également à l’unanimité que la gestion du passeport électronique soit confiée à des entreprises privées, avec toutes les dérives possibles que cela peut engendrer. La protection et la sécurité des données doivent avoir la priorité absolue par rapport au profit de prestataires privés.

Le parti a finalement refusé à la quasi-unanimité l’initiative de l’UDC anti-burqa. Les quelques abstentions ont porté sur la crainte de la perception que cela pourrait avoir dans les pays où les femmes se battent contre l’obligation d’être voilées. Les femmes portant la burqa ou le niqab en Suisse sont à peine une centaine. Cette initiative est donc superflue et obligerait les quelques femmes concernées à rester confinées à l’intérieur de leurs foyers. En parallèle, des milliers de femmes sont victimes de violences domestiques, auxquelles cette initiative n’apporte aucune réponse.

Enfin, dans la perspective des prochaines votations du 13 juin, les Vert·es jurassien·ne·s annoncent d’ores et déjà leur volonté de participer au comité jurassien de soutien à l’initiative « Pour une Suisse libre de pesticides de synthèse ».

Pour les Vert·e·s jurassien·ne·s

  • Pauline Godat et Céline Robert-Charrue Linder, co-présidentes – le 13 février 2021
A l’heure où les chercheurs nous disent que les causes à l’origine des nouvelles maladies sont les mêmes que celles qui provoquent le dérèglement climatique, il est primordial de prendre des mesures au niveau international en termes de préservation de la biodiversité.
Céline Robert-Charrue, Co-présidente des Verts jurassiens