Biodiversité, forêt & eau

Il n’est pas un jour sans qu’on entende parler d’une catastrophe liée au dérèglement climatique : feux de forêt en Haut-Valais, orage violent à la Chaux-de-Fonds, canicule en Europe, etc. Crise climatique et crise de la biodiversité sont intimement liées, mais la seconde peine à obtenir l’attention qu’elle mérite.

Un exemple récent et régional a pourtant eu un certain écho : la recherche des derniers spécimens de l’Apron, poisson emblématique du Doubs qu’on tente de capturer pour le reproduire dans des aquariums afin de le réintroduire dans son habitat naturel. L’Apron a souffert de différents maux qui ont conduit à sa quasi-disparition : les faibles débits d’étiage, les variations du niveau d’eau ainsi que le réchauffement de l’eau en été, la présence d’engrais et de micropolluants émanant de stations d’épuration et d’exploitations agricoles ou forestières ainsi que le stress causé par la cohabitation avec les activités de loisirs. L’opération de la dernière chance tente maintenant de sauver les derniers Rois du Doubs.

Cet exemple nous montre que les efforts à fournir – financiers et concrets – sont de plus en plus importants, plus le temps passe et plus les spécimens sont rares. De plus, quand une espèce est menacée de disparition, c’est tout un écosystème qui est impacté avec des effets en cascade sur d’autres espèces.

En Suisse, nous avons 56’000 espèces de plantes, d’animaux et de champignons, dont plus d’un tiers est menacé de disparition par la destruction des habitats, la dégradation de la qualité des milieux et les petites aires de répartition. Nous avons donc besoin de mesures globales et ambitieuses pour mieux protéger notre biodiversité et éviter d’en arriver à une situation semblable à celle de l’Apron.

 

Energies & transports

Actuellement, la Suisse consomme environ 80% d’énergies fossiles et nucléaires. Bien évidemment, si nous devons nous passer des premières pour éviter le rejet de gaz à effet de serre, la deuxième n’en est pas moins problématique au niveau de notre sécurité, et de la prolifération de déchets radioactifs millénaires.

Cette dépendance liée à ces matières est aussi un problème majeur pour notre économie. Notre pays n’étant pas producteur, nous sommes asservis au bon vouloir des prix du marché, et de notre bonne entente avec des états, qui ne sont pas toujours enclins à respecter l’environnement et les droits humains.

Les Vert-e-s ambitionnent un véritable tournant énergétique. Il ne s’agit pas uniquement de remplacer les énergies problématiques par du renouvelable, car cela ne suffira pas. Il faut aussi mettre en place un plan national d’économie et d’efficience. Cette politique fédérale doit par la même occasion, permettre une équité sociale, pour que chaque individu puisse bénéficier d’une énergie financièrement accessible.

Concernant les transports, bien sûr, les Vert-e-s Jura prônent une mobilité douce, faite de transports en commun et de vélos. Mais ils tiennent cependant à différencier les zones urbaines à celles des campagnes, où la mobilité individuelle reste une nécessité pour un bon nombre de citoyen-e-s. L’électro-mobilité peut être une des solutions, mais elle ne peut pas être généralisée. Electrifier les embouteillages, n’est pas le bon remède au problème de transit des villes.

Les écologistes ne vendent pas du rêve. Il est clair que nous ne sommes ni des marchands, ni des magiciennes. Mais nous vous proposons des solutions concrètes et objectives, pour que nos enfants puissent connaître une qualité de vie pérenne, et une société solidaire.

 

Equité & justices sociales

Depuis quelques décennies, nous assistons à une montée inédite des inégalités de richesse et de revenus. Ceci prouve clairement les injustices croissantes de notre société. Les inégalités de richesse, de revenu, d’éducation, de santé et autres ressources sociales ainsi que leurs conséquences sur la solidarité et la cohésion sociale suscitent toute l’attention des Vert-e-s Jura.

Une meilleure protection juridique et des campagnes de sensibilisation doivent être mises en place pour lutter contre le racisme, le sexisme et autres formes de discriminations. Les droits politiques et la protection sociale doivent être accessibles à tous et toutes. La Suisse doit faciliter le processus de naturalisation et la rendre plus accessible. Nous devons sortir de la logique économique capitaliste et de sa croissance infinie. Le respect de l’environnement et le bien-être de tous les êtres humains doivent devenir les priorités de notre économie. Les entreprises suisses doivent respecter les droits humains et environnementaux à l’étranger, ceci conformément au droit international. L’inscription du genre doit être abolie car le système actuel de genre binaire ne correspond pas à la réalité et ne reconnait pas les personnes trans, inter, non-binaires ou autres. Les moyens de contraception doivent être mis gratuitement à disposition de toutes et tous. L’interruption de grossesse doit être supprimée du code pénal. Les personnes en exil doivent être mieux protégées, la situation des personnes migrantes en Suisse doit être améliorée.

La Suisse doit plus s’investir au sein des organisations internationales et agir, en particulier dans les domaines de la crise climatique, de la justice mondiale et de la promotion de la paix.

Les Vert-e-s Jura s’engagent pour cela !

Le 27 août 2023

élections fédérales 2023

L’éco-anxiété se propage. Les nouvelles générations se demandent si c’est encore judicieux de fonder une famille. Priver les individus de la plus belle des aventures humaines, est insupportable. Les solutions existent pour assurer un avenir serein, mais il faut agir maintenant!
Céline Robert-Charrue, Co-présidente des Vert-e-s Jura