Dans le débat sur le réchauffement climatique, on a entendu que l’agriculture était responsable d’une grande partie des gaz à effets de serre (12% en 2018 selon l’inventaire des émissions de GES), en particulier au travers de la détention de bétail.
Il ne s’agit pas de blâmer les paysans, mais de remettre en question notre mode de consommation. En tant qu’entrepreneurs, les agriculteurs doivent orienter leurs activités en fonction de la demande.
Une certaine proportion de bétail dans une exploitation fait sens, ne serait-ce que pour la production de fumures dont les cultures ont besoin. Mais sachant que les suisses consomment plus de 50 kilos de viande par année, on peut se poser la question : en avons-nous besoin d‘autant ? Ne devrions-nous pas, pour notre santé et celle de la planète, revenir à une alimentation plus frugale ?
Une autre question est celle de la part du budget alloué à l’alimentation. Alors qu’elle représentait encore plus de 30% en 1960, elle est tombée en dessous des 15% au profit des loisirs notamment. Avec des prix plus justes, les agriculteurs devraient moins « pousser » leur production animale et végétale pour obtenir des rendements suffisants.

Pour les Verts jurassiens, le rôle que jouent les paysans dans notre société est essentiel et leur travail doit être mieux valorisé. Face aux défis écologiques à venir, l’agriculture jurassienne peut tirer son épingle du jeu en se réorientant : en diminuant la production animale en plaine au profit de l’alimentation humaine (céréales, légumes et légumineuses), en concentrant la production animale en montagne, et ainsi augmenter notre autonomie alimentaire et réduire nos émissions.

Pour les Vert·e·s jurassien·ne·s

  • Michel Rion – Membre du bureau – le 13 mai 2020
Ne devrions-nous pas, pour notre santé et celle de la planète, revenir à une alimentation plus frugale en viande ?
Michel Rion, Membre du bureau