Du point de vue objectif, nous n’en sommes pas beaucoup plus loin. Rien n’a vraiment changé par rapport à l’année passée, exceptée l’introduction des nouvelles et bienvenues dispositions légales sur l’aide aux proches aidant·e·s (qui sont en majorité des femmes*).

D’un point de vue subjectif, oui, tout a changé. La crise Covid-19 est passée juste après la vague violette et la vague verte. La gestion de cette crise nous en a appris beaucoup sur la réalité politique et sociale que nous vivons. Nous savons désormais que tout est possible ! Tous les changements sont réalisables et en un temps record lorsque le monde politique fait preuve de volonté et prend des mesures fortes. Les belles paroles sont vaines lorsqu’elles ne sont pas accompagnées des mesures préventives, incitatives et/ou contraignantes.

Désormais, toutes et tous ont pu constater que les revendications féministes ne sont pas des « lubies » ou des demandes démesurées et impraticables, mais qu’elles sont au contraire définitivement actuelles, légitimes, nécessaires et réalisables !  Ces revendications doivent à présent passer au statut de véritables actions pour l’ensemble des milieux politiques !

Il nous faut définitivement et notamment: 

  • Valoriser les professions essentielles à notre économie et ayant une forte représentation des femmes* (professions issues de la santé, du commerce de détail, des structures d’accueil d’enfant, du nettoyage, etc.) 
  • Mettre à niveau les salaires de toutes les femmes*.
  • Renforcer la protection des emplois précaires qui sont, là encore, essentiellement occupés par des femmes*, dont beaucoup de femmes* migrantes.
  • Renforcer la protection sociale, quasi inexistante, des femmes* paysannes.
  • Reconnaître le travail domestique dans les assurances sociales.
  • Adopter des mesures qui pourront réellement améliorer la répartition des charges familiales et mentales, par exemple l’introduction d’un congé parental efficace.
  • Introduire une norme pénale anti-genriste/sexiste et garantir aux femmes* une protection contre les violences en raison de leur sexe et de leur genre.
  • Mettre en place des mesures concrètes et efficaces pour une meilleure représentativité des femmes* dans tous les domaines de la société.

(liste non-exhaustive)

Depuis le début de la crise Covid-19, le jargon de la guerre est régulièrement utilisé et force est de constater que les femmes* sont en première ligne du front – au travail et à la maison – et que ce sont bien elles qui ont subi (et subissent encore) les plus grandes conséquences quant à leur santé physique et psychique.

Le 14 juin 2020, nous pouvons toutes et tous réfléchir aux changements rapides qu’il est possible d’initier lorsque la volonté des individus et des politiques est concordante. Les excuses ne doivent plus être tolérées. La volonté et l’action sont les seuls remèdes à cette société discriminante et inéquitable.

Les Vert·e·s jurassien·ne·s aspirent à ces changements et œuvrent en faveur d’une société plus juste. Les Vert·e·s jurassien·ne·s croient véritablement que ces changements peuvent se faire aussi rapidement que possible et courageusement que nécessaire.

Pour les Vert·e·s jurassien·ne·s

  • Audrey Voutat – Membre du bureau – le 8 juin 2020
Les revendications féministes ne sont pas des « lubies » ou des demandes démesurées et impraticables, mais elles sont au contraire définitivement actuelles, légitimes, nécessaires et réalisables !
Audrey Voutat, Membre du bureau